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Conférences

La SÉG propose chaque année un cycle de conférences sur des sujets égyptologiques d'actualité, présentées par des égyptologues internationaux renommés.

 

Les conférences ont lieu à 19h00, à l’exception des séminaires qui se donnent le matin.

 

              Archives des anciennes conférences

 

Conférences à venir

Saison 2023-2024

Prochaine conférence
MER 18 OCTOBRE 2023, 19h
Jean WINAND (Université de Liège)

Les hiéroglyphes égyptiens à la Renaissance. Une renaissance ou une seconde mort ?

La Renaissance a vu fleurir des inscriptions qui se voulaient hiéroglyphiques, sinon dans la forme du moins dans l’esprit. Ces compositions, toujours très courtes, étaient gravées sur des monuments, réels ou fictifs, et proclamaient des vertus morales ou religieuses. Loin d’être un ultime prolongement des hiéroglyphes égyptiens, elles mobilisent un répertoire iconographique essentiellement romain, voire contemporain, et se fondent largement sur les thèses néo-platoniciennes pour construire une relation entre signifiant et signifié.

UNIGE, Les Philosophes, salle 211
JEU 19 OCTOBRE 2023, 10h-13h
Jean WINAND (Université de Liège)

Les relations sémantiques en égyptien. Le cas de l’antonymie

Les recherches lexicales en égyptien se contentent généralement d’étudier les mots considérés isolément. C’est le principe du dictionnaire. Or, les mots n’ont de sens qu’en contexte, dans les relations qu’ils entretiennent avec d’autres mots dont ils partagent le champ notionnel. Ces relations appartiennent à des types bien connus, mais peu (ou pas) étudiés en égyptologie : les relations de synonymie, d’antonymie, de méronymie et d’hyponymie. Le cours sera consacré à l’exploration d’une relation fondamentale, l’antonymie, généreusement utilisée à des fins de rhétorique et de stylistique. Le corpus de référence sera l’égyptien classique.

UNIGE, Maraîchers, salle 001
En collaboration avec l'Université de Genève
MER 22 NOVEMBRE 2023, 19h
Romane BETBEZE (Humboldt-Universität zu Berlin)

Les façades des tombes à l’Ancien Empire, lieux de rencontre entre vivants et défunts

Les chapelles des tombes memphites de l’Ancien Empire, surtout connues pour leur décor intérieur gravé et peint, ont présenté à partir de la fin de IVedynastie des inscriptions (textes et images) en façade. Il convient dès lors de s’interroger sur la raison d’être de cette façade, un espace relativement délaissé par la littérature égyptologique jusqu’à présent, mais où s’établissait pourtant le premier contact visuel entre les personnes qui se déplaçaient dans la nécropole pour des raisons cultuelles, et le défunt célébré dans sa chapelle funéraire. En tentant de reconstituer l’environnement architectural et naturel de quelques tombes memphites au sein de leur nécropole (principalement, à Giza et Saqqara), ainsi que l’impact visuel de la façade décorée sur les « observateurs », il s’agira lors de cette présentation d’appréhender la ou les fonction(s) de cet espace architectural.

UNIGE, Les Philosophes, salle 211
MER 13 DECEMBRE 2023, 19h
François GHIRINGHELLI (Université de Tübingen)

Quand l’Égypte est plus qu’un don du Nil !

« L’Égypte est un don du Nil », disait Hérodote. Si l’historien grec avait bien perçu le rôle du fleuve pour la prospérité de l’Égypte, il sous-estime son importance dans la pensée égyptienne. Le Nil se trouve en effet au cœur même de la façon dont les anciens Égyptiens concevaient leur territoire. Les branches du Nil et l’organisation des provinces, de même que des documents connus et moins connus que l’on peut relire avec un regard nouveau, permettent de révéler cette conception et de montrer que Nil et Égypte sont intrinsèquement liés.

UNIGE, Les Philosophes, salle 201
MER 28 FEVRIER 2024, 19h
Vincent FRANCIGNY (CNRS, Paris-Sorbonne)

Au fil de l’eau, histoire et archéologie de l’île de Saï en Nubie

L’île de Saï est à l’image de la Nubie tout entière, partagée entre l’héritage de l’Égypte ancienne et celui des royaumes kouchites du Soudan. Son histoire complexe, naturellement liée à celle du Nil, se dévoile peu à peu grâce aux fouilles menées dans le cadre de la coopération Franco-Soudanaise.

UNIGE, Les Philosophes, salle 211
MER 20 MARS 2024, 19h
Adeline BATS (Université de Genève)

Le stockage alimentaire en Égypte ancienne : de l’étude du quotidien à l’histoire socio-économique

Le stockage alimentaire est une thématique centrale pour l’étude des civilisations anciennes, puisqu’il permet d’appréhender les stratégies mises en œuvre par différentes sociétés pour garantir la sécurité alimentaire des populations, mais aussi les différents usages des surplus. Initiée ces dernières années, de nouvelles recherches sur le stockage en Égypte et au Soudans anciens se sont attachées à clairement définir les dispositifs de stockage identifiés dans les textes, l’iconographie et l’archéologie, selon des critères techniques et fonctionnels et en recourant à l’archéologie expérimentale. À travers l’étude du stockage, ce sont les notions de surplus, de thésaurisation, mais aussi de centralisation et de redistribution qu’il est possible de réévaluer.

UNIGE, Les Philosophes, salle 211
JEU 21 MARS 2024, 10h-13h
Adeline BATS (Université de Genève)

Produire des aliments en Égypte ancienne

Le régime alimentaire des anciens égyptiens était essentiellement basé sur les céréales alimentaires (orge commune et blé amidonnier) à partir desquelles des pains et de la bière étaient produits. De la viande, du poisson, des légumes et des fruits permettaient de varier l’ordinaire, dans des proportions encore difficiles à déterminer et qui devaient énormément varier selon les classes sociales et dans le temps. Malgré la richesse des scènes dites de « la vie quotidienne » dépeintes dans les tombes et du matériel archéologique, notre compréhension des chaînes opératoires demeure limitée.

UNIGE, espace Colladon (Rue Jean-Daniel-Colladon 2)
En collaboration avec l'Université de Genève
MER 17 AVRIL 2024, 19h
Vanessa DESCLAUX (Bibliothèque Nationale de France)

Le mémoire inédit sur l’écriture hiératique de Jean-François Champollion

En 1821, un an avant le déchiffrement des hiéroglyphes, Jean-François Champollion donne lecture d’un mémoire sur l’écriture hiératique à l’Académie des inscriptions et belles-lettres lors des séances des 31 août et 7 septembre. La seule publication est alors la série de planches commentées parue à Grenoble la même année. Il faut se tourner vers les archives conservées à la Bibliothèque nationale de France pour retrouver la teneur de ces interventions qui durent faire forte impression puisque le jeune savant fut encouragé dans ses recherches. Il produit un nouveau mémoire sur le démotique lu lors des séances de l’été 1822, avant de rédiger son mémoire sur les hiéroglyphes purs, dont la publication sous les auspices de l’Académie est restée connue sous l’intitulé abrégé de Lettre à M. Dacier.

L’étude des différentes versions de cette première synthèse sur l’écriture hiératique révèle l’état des recherches du Déchiffreur sur le point de trouver la clef d’un système qu’il a entrepris de percer depuis presque 15 ans. La poursuite du dépouillement des manuscrits initié pour la célébration du bicentenaire permet de remettre en lumière la méthode et la stratégie que Jean-François Champollion mit en œuvre pour parvenir à lire et traduire l’ensemble des écritures pratiquées en Égypte antique.

UNIGE, Les Philosophes, salle 211
MER 15 MAI 2024, 19h
Alexa RICKERT (Université de Namur)

Sur les marches des dieux. À propos des escaliers dans l’Égypte ancienne et les civilisations voisines

Outre sa fonction purement pratique, qui consiste à franchir une différence de hauteur, l’escalier était fortement chargé symboliquement dans l’Antiquité. Dans l’Égypte ancienne, il représentait par exemple la butte primordiale de la création, mais pouvait être aussi interprété comme une image du temps sous la forme d’un « escalier lunaire » ou être intégré dans le déroulement des cérémonies du temple en tant qu’instrument rituel. Pourtant, jusqu’à présent, les sciences de l’Antiquité n’avaient accordé que peu d’attention à la conception, à la fonction et à la signification des escaliers. En 2021 et 2022, j’ai mené en collaboration avec l’architecte Sophie Schlosser un projet de recherche interdisciplinaire qui visait à combler cette lacune. La conférence présentera tout d’abord les résultats de ce projet, puis s’intéressera à deux particularités des escaliers égyptiens dans les temples de l’époque gréco-romaine : d’une part le nombre exceptionnellement élevé de désignations différentes concernant les escaliers dans les temples de Dendara et d’Edfou et d’autre part la question de savoir pourquoi, dans les représentations de processions sur les murs des cages d'escalier, les participants ne posent jamais leur pied sur la marche suivante.

UNIGE, Les Philosophes, salle 211
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